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Ceci est le compte rendu de mon voyage en Afrique du Sud. Si j’ai eu l’occasion de plonger dans trois endroits différents, je ne ferais qu’un seul CR, compte tenu des circonstances décrites ci-dessous.

J’avais été contacté il y a un plus d’un an sur un forum par un plongeur réunionnais cherchant à rassembler quelques plongeurs pour aller en Afrique du Sud. Je n’ai pas pu pour 2010, suite à mon voyage en Micronésie, mais recontacté fin 2010, j’ai accepté, et au final, nous nous sommes retrouvés avec un groupe de 8 plongeurs, avec comme idée de plonger une semaine à Durban, et ensuite à Cape Town.

Y Aller :
Suite à une mauvaise expérience précédente (cf CR sur mon voyage à Bassas), j’avais rayé Air France comme compagnie aérienne de mon choix de transporteur. J’ai donc choisi Emirates, dont la réputation n’est plus à faire. D’autant plus que je souhaitais entrer à Durban mais ressortir par Le Cap. Coup de chance, Emirates a des vols depuis Dubai sur ces deux destinations, donc pas de soucis. Pour la transversale, vol SAA (South African Airlines).

Vol Paris Dubai sur 777, vod, bonne nourriture - à noter que même sur Emirates, ils ne donnent plus de pochettes avec masque de nuit et chaussettes sur le vol de nuit pour Dubai. Pour le vol sur Durban, comme la ville n’est pas excessivement touristique, nous n’avons eu qu’un A330 un peu vieillot, sans vod. Par contre, au retour, au départ de Cape Town, j’aurai un 777.

Et le bonheur pour la valise, puisque c’est 30kg.

 Pas la même histoire pour SAA Express, une filiale de SAA (je présume), qui limite strictement à 20kg les bagages soute ; compter 30 ZAR par kilo supplémentaire. Il semble que SAA propose un forfait +10kg pour les plongeurs, mais à vérifier – et à condition de voler avec eux bien sur.

Sur Place :

Arrivés à Durban, nous avions loué 3 véhicules ; compter 120€ pour une petite voiture (pour 3 personnes + sacs) pour une semaine. En sortant de l’aéroport, direction la côte sud, une heure de route jusqu’à Umkomaas. Le réseau routier est excellent (2*2 voies sur cette portion), mais conduite à gauche, et être, de manière générale, prudent sur la route, surtout de nuit. Il n’est pas rare que les poids lourds tombent en panne et restent sur la route. Il y a aussi des voitures qui brulent, les habitants locaux qui stationnent sur la bande d’arrêt d’urgence, soit pour être pris en stop, soit pour vendre des fruits ou légumes. Sur une route à deux voies, les véhicules lents se rangent sur la b.a.u. le temps qu’on les dépasse, les remercier en actionnant les warnings quelques secondes (question de politesse !). Attention aux embouteillages à l’approche des grandes villes, si vous avez un avion à prendre.

Certes le club propose le transfert, mais être motorisé permet d’être indépendant et je le recommande fortement.

Cela nous permettra d’aller plonger une journée à Protea Banks, à 70km au sud (sortie Shelly Beach), mais également d’aller visiter Durban, et bien sur d’être autonome à Umkomaas.

Plonger :

La plongée n’est pas une activité très développée en Afrique du Sud. Aussi vaut-il mieux arriver à plusieurs pour être sur que les clubs sortent, ou bien avoir réservé à l’avance, surtout le we. Nous étions chez African Watersports. Nous étions logés chez Walter au club / maison de maître / B&B, avec piscine et petit déjeuner ; chambres individuelles ou doubles, climatisées, à 40€/jour. Walter ne s’occupe plus que des plongées Requins, les plongées récifs étant organisées par son fils.

Nous nous préparions au club, puis embarquement dans la camionnette découverte, direction site de mise à l’eau des Zodiacs. L’avantage à Umkomaas, c’est la rivière qui se jette dans la mer. Alors certes le limon qu’elle charrie rend la mer d’un maronnasse pas sympa à la sortie de la rivière (sans compter les grosses bestioles qui doivent patrouiller là dedans…), mais permet un embarquement facile. Pas de soucis pour le franchissement de la barre, et en général, les sites sont à moins de 15mn. Après la première plongée, soit il y a retour au club, soit plus généralement un intervalle de 60mn est observé avant la deuxième immersion. En général le vent se lève en milieu de matinée, d’où une mer agitée pour le retour.

Ce sera plus sportif à Protea, car le départ se fait de la plage, et un retour plage avec un beaching assez impressionnant la première fois.

Deux types de plongées :

 -récif / épave. Aliwal Shoals est un récif immergé au large des côtes de l’Afrique. Le guide se met à l’eau avec une bouée en surface qu’il va trainer durant toute la plongée. Le bateau en surface va surveiller la bouée ainsi que les bulles. Il peut y avoir du courant, une mauvaise visi, donc les consignes en cas de perte de binôme sont strictes. Le problème avec un groupe de photographes et/ou plongeurs expérimentés est évident, d’où après négociations, la solution suivant a été retenue : le guide accrochait la bouée à un endroit, à charge pour les plongeurs de rayonner autour et de revenir à la bouée. Les Sud-Af ne sont pas trop à l’aise avec les plongées à palier, mais pour nous, ils ont toléré 5mn. Remontée à 50bars. Profondeur environ 20m. Plongées carrées. Bouteilles aciers ou Alu 12L. Din ou Etrier. Compter 30€ pour ce type de plongée. Il doit y avoir du Nitrox (j'ai vu des bouteilles avec le bandeau vert), mais étant donné le nombre de plongées et leur profondeur, c'est assez facultatif.

A Protea, nous avons fait une dérivante sur la plongée récif, avec un fort courant.

 - les requins. La technique utilisée est celle du baiting. Une bouée est larguée avec un tambour de machine à laver vers les 8m (12m à Protéa) avec de la sardine. Puis descente pour environ 60mn d’action. La profondeur ne dépassera pas les 8m, donc les oreilles vont morfler. Les briefings et le comportement sous l’eau sont à respecter là aussi scrupuleusement. A la fois pour ne pas faire fuir les animaux de manière prématurée (comme à Protéa malheureusement), et pour éviter bien sur des accidents. Un guide gère les appâts, un autre surveille les animaux, les plongeurs, etc. Nous avons eu une mauvaise visibilité, d’où un guide très vigilant.
Idem sur Protéa, un peu plus profond toutefois (12m), avec plus de temps de préparation surface.

Compter 130€ pour ce type de plongée.

Que voir et quand ?

Il y a deux saisons (et je n’aborderais pas ici le sujet de Sardine Run). De décembre à mai, on verra du ocean black tip et potentiellement du tigre. A partir de Juin, pas de tigre, moins de black tips, mais du dusky. Il y a également une saison pour les ragged tooth, mais je ne sais plus quand exactement.

Sinon, il y a la faune de l’Ocean Indien : glass fish, nudibranches, carangues, mérous et loches, tortues, etc. C’est assez riche, et dans ce coin faut s’attendre à tout. A cette époque, compter 20° en moyenne au fonds.

Faire le « Produce », épave très riche en faune. Essayer la cale avant avec ses loches géantes( +/- 2m de long)

Comme mentionné à plusieurs reprises, nous avons été à Protéa Banks sur une journée, plonger chez African Dive Adventure, avec Roland (par ailleurs, je crois qu’il doit être plus ou moins le seul opérateur sur ce site). Rendez vous sur le parking d’une plage, à côté du club, pour la préparation du matériel. Durant la dérivante, certains plongeurs (mais pas moi, je suis remonté trop tôt) verront du black tip océanique, du marteau (ainsi qu’en surface à plusieurs reprises), ainsi que le Zambeze (connu dans d’autres régions du monde sous le nom de Bull shark ou bouledogue). Par ailleurs, la plongée requins est destinée uniquement à attirer les requins du Zambèze.

De retour chez Walter, en tout début d'après midi, nous avions le choix entre un brunch à base d’œuf et de saucisses, ou bien aller en ville manger au restau. Umkomaas est une toute petite ville, avec toutefois des distributeurs de cash, des banques pour le change, un Spar pour les courses, et deux ou trois restaurants. Compter 15€ plat+dessert+boisson.

Suite du séjour :

Nous sommes arrivés à Cape Town car les plongées là-bas peuvent être extrêmement intéressantes. Il y a les seven guills, les otaries, le kelp en bord de côte, et plus au large, les plongées en cage ou hors cage avec les requins mako et peau bleu.

Malheureusement, l’état de la mer n’a pas permis au club de sortir.

Pour la petite histoire, nous étions logé à Simon’s Town, à mi-chemin entre Cape Town et le Cap de Bonne Espérance, dans un ancien couvent ; nous avons passé la nuit dans l’ancienne chapelle transformée en dortoir avec 6 lits. Endroit ma foi très original.

Du coup, un des membres du groupe ayant comme relation un biologiste spécialiste des requins à 400km à l’est de Cape Town, nous avons pris la route pour le rejoindre à Mossel Bay . C’est un endroit qui accueille des opérateurs grand requin blanc durant la saison (vers juillet), cage ou breaching. Je ne pense pas qu’il y ait de club de plongée là-bas, donc je ne m’étendrais pas sur nos plongées « privées ».

Dans ce coin, prévoir la petite laine, au dessus à cause du vent, et en dessous puisque la température de l’eau peut rapidement tomber à 13°. Toutefois, c'est l'hémisphère sud, donc l'été en ce moment, et à cause du vent, le soleil est traitre !! Se méfier !!

La sécurité en Afrique du Sud :

C’est évidemment un sujet à prendre au sérieux.
Quelques éléments de réponse suite à mes deux voyages (Bassas et Af du Sud) :
 - 90% des meurtres ont lieu dans les townships.
 - La criminalité est plus importante dans les grandes villes.
 - Ne pas faire là-bas ce qu’on ne ferait pas en France. Dans les villes, rester dans les grands axes, ne pas être ostentatoire avec bijoux ou argent.
 - Circuler en groupe, prendre la voiture de préférence la nuit venue.

 Umkomaas est une petite bourgade, il y a peu de maisons avec des barbelés, et je pense que les chiens sont plus là pour chasser les babouins que les criminels.

Au final un très beau voyage malgré notre manque de chance concernant la météo, et la visibilité.

Comme toujours, je vous invite à aller voir sur mon site la petite séquence vidéo (la bande annonce du film que je vais monter) qui vous montrera les plus belles images de mon voyage. Sur WWW.MANTA-PASSION.COM rubrique vidéo.

PS : Encore merci à JB de m’avoir permis de faire cette belle destination.

Conclusion : un endroit très spécial

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