Club de Plongée Yellow Submarine
Y aller Organisation via T.O.
Vols Paris-Amsterdam-Bonaire
Décalage -5h
Meilleure période Toute l'année
Type de plongée Départ Plage ; tombants ; plaines ss-marines 
Points forts Plongée libre ; belle visibilté, beaux paysages ss-marins
Points faibles sorties difficiles
Autre fiche -
Film / Photos non / oui
Commentaires BMPP

Commentaire du 08/06/06 : 

Bonaire est une île des Antilles Néerlandaises ABC (Aruba, Bonaire, Curaçao). Elle est située à moins de 80km des côtes vénézuéliennes. En forme d’arc de cercle, elle culmine à 240m, pour une superficie d’environ 200km² (40km en longueur sur 5 en largeur en moyenne). La végétation est essentiellement constituée par le bush. 

Pour y aller, rien de plus facile, il y a un vol KLM via Amsterdam. Premier souci d’ailleurs, car apparemment les conditions d’acceptation des bagages et l’étalonnage des balances n’ont pas l’air d’être les mêmes à Paris et à Kralendijk. Aussi certaines personnes de mon groupe se sont-elles retrouvées à payer un supplément au retour, alors que les mêmes sacs avec un poids identique avaient été enregistrés sans problèmes à Roissy, avec l’assurance qu’en tant que plongeur, il n’y aurait pas de soucis. A noter que ce n’est pas la première fois que je vois KLM faire ce genre de blague, alors attention au respect du poids des bagages. 

Une fois arrivé, vous récupérez les pickup-trucks (sorte de 4*4 avec de grosses roues et une plate forme arrière pour les bouteilles, les courses et les bagages), indispensables sur l’île vu l’inexistence d’un système de transport en commun et l’état des routes, notamment dans le parc du nord de l’île. Le TO nous avait réservé des chambres au « Happy Holiday Homes ». Il s’agit d’une résidence située à 5km au sud de Kralendijk. Les bungalows sont vastes et confortables, avec air conditionné, cuisine, petit jardinet avec tables et chaises. Tout au long de la semaine, nous avons alternés les restaurants de type européens (plutôt bons mais aux prix européens), les bouis-bouis locaux (au rapport qualité prix défiant toute concurrence et très copieux), et les barbecues maison. A noter le coût de la vie élevé pour le ravitaillement. 

Côté accueil, je pense que les néerlandais ont des efforts à faire pour montrer que peut être, sous leur surface harpagonnesque, il y a un cœur qui bat. Franchement, la patronne du Happy Holidays mérite la palme d’or de l’impolitesse et d’une attitude détestable, même si son adjointe a été beaucoup plus accueillante. Par contre, nous avons toujours été super bien accueillis dans les restaus locaux. Les deux spécialités locales sont la chèvre et l’iguane (qui ressemble assez à du lapin à mon avis). Je garde un excellent souvenir de « Anthony’s extreme cuisine » pour une dîner vraiment très bien. La monnaie utilisée est le florin néerlandais local, on trouve des distributeurs un peu partout. 

La plongée à Bonaire est simple : vous passez au club, chargez les bouteilles sur le pickup, et ensuite vous partez plonger, autant de fois que vous le souhaitez dans la journée. En effet, sur la route qui longe le côté ouest de l’île, on trouve tous les 100m une pierre de couleur orange avec le nom d’un site. Il suffit de s’arrêter sur le site choisi, de s’équiper et de s’immerger. La plupart des sites sont accessibles depuis le bord de Bonaire, sauf quelques uns dans le nord, et les sites de Kleine Bonaire, une petite île en face de Bonaire. Les plongée Nitrox sont au même prix que les plongées air, aussi ne faut il pas se priver. Personnellement, j’ai du faire une ou deux plongée dans la zone des 40, sinon il ne sert à rien de descendre à plus de 25. Les clubs ont un dépôt bouteille au sud de Kralendjik (le « Photo Tours Divers ») et leur magasin principal à Kralendjik (« Bonaire Yellow Submarine »). Ils ont été très accueillants et sympathiques. Attention toutefois à ne rien laisser d’apparent dans les voitures quand vous partez plonger, à ne pas fermer les portes à clé, surtout dans le nord de l’île. Il y pas mal de vols (les locaux ne roulent pas sur l’or). Soit vous partez sans rien, soit vous planquez vos affaires dans les buissons environnants, soit vous les emmenez avec vous (les clé de voiture par exemple).

Il y a une assez grande différence entre le nord et le sud. Dans le nord, ce sera plus des départs sur un platier, avec des tombants, du corail dur et un peu de corail mou. Par contre dans le sud, la barrière est souvent à plusieurs dizaines de mètres du rivage, avec un départ plage de sable blanc ou de corail mort. Le paysage sous marin est très différent, avec énormément de corail mou, gorgones, en fait une vrai forêt sous marine que j’ai personnellement adoré. Bonne visibilité, assez poissonneux même si la diversité est un peu limitée. On a même vu 5 raies aigles, quelques tortues, des barracudas, plus tout le reste (lutjans, poissons anges, scorpions, murènes de fort belle taille, etc) Il y a dans le sud une épave coulée depuis 5 ou 10 ans, qui n’offre pas un intérêt flagrant en tant que tel, sauf que nous avons trouvé dessus une demi douzaine de tarpons, et surtout nous avons eu la chance d’assister à un micro « sardine run », avec une boule de milliers de sardines attaquée par des carangues voraces, un spectacle époustouflant. Dans le Sud, j’ai aimé Pink Beach, Winsock, Red Slave et White Slave. Au nord, Karpata. 

Attention aux sorties de l’eau dans le nord, il est préférable d’avoir des chaussons à cause des rochers, et compte tenu du poids de l’équipement et du ressac, elles peuvent être parfois dangereuse. Lors d’une des plongées, nous avons eu un peu de casse. Le dernier jour, nous sommes aller nous balader dans le parc des nords de l’île à la rencontre des iguanes, des flamands roses, et de la côte Est, beaucoup plus sauvage et déchiquetée que la côte Ouest. L’état des routes est très mauvais, il nous a fallu plus de 6 ou 7 heures pour en faire le tour (avec des arrêts réguliers toutefois). Un dernier point, ne pas oublier la protection solaire, car souvent il n’y a aucun abri pour se protéger des morsures du soleil quand on prépare le matériel, ainsi que des lotions anti-moustiques, qui attaquent en fin de journée sans répit ! 

Au total, un séjour vraiment très sympa (à faire à plusieurs, partir seul là bas doit être un peu tristounet), eau chaude et claire, très beaux paysages sous marins (dans le sud notamment), faune abondante.

Conclusion : une jolie destination aux récifs protégés depuis plus de 50 ans. A privilégier entre copains, attention aux moustiques et aux coups de soleil !!