Club de Plongée Alor Divers
Y aller Organisation directe avec le club.
Vols Paris-Singapour-Djakarta -Kupang-Alor
Décalage +7h
Meilleure période Tout l'année sauf janvier/février
Type de plongée Tombants, muck.
Points forts Diversité et densité faune et flore ; Isolé
Points faibles Loin
Autre fiche -
Film / Photos oui / à venir
Commentaires BMPP  du 04/01/09 : 

Comme souvent pour les belles destinations, Alor est un endroit qui se mérite.

Cela faisait déjà quelques temps que cette destination me tentait, donc à l’occasion d’une quinzaine de jours de vacances, j’ai organisé ce voyage en Indonésie, avec 8 jours sur Alor et 4 jours à Bali.

Pour l’organisation du séjour, il suffit de prendre contact avec Gilles par email. Les réponses sont quasi immédiates (prendre en compte le décalage horaire bien sur). Au début, j’avais posé mes désidératas en termes de dates, mais le plus simple est d’avoir un peu de souplesse. En effet, il y a une contrainte majeure liée à la régularité des vols sur Alor. Deux compagnies desservent l’ile, mais l’une est fiable à 95% avec deux vols par semaine (mardi et samedi je crois), l’autre est plus aléatoire, les vols pouvant être annulés au dernier moment. De fait, j’ai laissé Gilles me suggérer la meilleure solution, en me laissant une marge de manœuvre suffisante au retour, entre le vol d’Alor et le vol de retour sur l’Europe. Par contre, j’ai du réduire la durée de mon séjour sur l’ile, au profit de Bali (y’a pire comme endroit !!)

 

Y aller.

Vol Paris-Singapour-Djakarta sur Singapour Airlines. SA conforte dans mon esprit la qualité de ses prestations : avion neuf (B777), fauteuils confortables, espace pour les jambes, VOD aves les plus grands écrans que j’ai jamais vu (27cm de diagonale en 16/9 !!!), personnel navigant souriant et présent. Seul bémol à l’aller, un repas mauvais, loin du standing de SA, même en classe économique ! Par contre au retour, sur le même avion, nous aurons un repas de nettement meilleure qualité ! Transit très court à Singapour, 40mn à l’aller, et 50 au retour, donc pas le temps de flâner dans les boutiques de Duty Free ! Au retour, nous nous présenterons à la porte d’embarquement alors que l’avion était déjà à moitié rempli…

 

Arrivé à Djakarta, il faut prendre une navette jaune pour aller au terminal domestique B, retirer les billets auprès de l’agence Batavia (réservés par Gilles), et poireauter 4 heures en attendant l’heure de l’enregistrement. Autant dire qu’il n’y a pas grand-chose à faire sur place. Au moins, il y a de nombreux distributeurs de cash, ce qui permet de s’asseoir à un bar et de se rafraichir. Ensuite, nous sommes entrés dans le terminal et avons surveillé sur les écrans le numéro du guichet ou enregistrer les bagages. Qui bien sur, a été un autre numéro que celui indiqué sur les écrans de tv ! Côté poids, attention, les 20kg sont à respecter scrupuleusement. Ils taxent systématiquement les touristes en excès. Pour 13 kg de surplus, ramenés à 10kg, nous avons du payer la somme faramineuse de 247 000 roupies à l’aller, et 190 000 roupies au retour. Soit environ 18 et 14€ (lol). Ce qui n’est pas beaucoup en soit, mais représente un gros pourcentage du prix du billet. A payer en liquide. Attention également, pour chaque vol, il y des frais à payer en cash lors du passage en zone de vol, variant en fonction des aéroports. A Alor, ça coutait 20 000 roupies (de mémoire), contre 150 000 à Denpasar (Bali). Donc avoir des roupies sur soit.

Vol Jakarta – Surabaya – Kupang, et arrivée à Kupang en fin de journée, et nuit à l’hôtel, enfin au seul hôtel de la ville à 20mn de l’aéroport. Lever le lendemain pour le vol de 7h pour Alor. Après 50mn de vol, la terre promise est en vue, mais pas avant un transfert en taxi de 50mn puis 20mn de bateau pour arriver au resort. Attention, arrivée pieds mouillés sur la plage, il n’y a pas de jetée.

Au retour, vol Alor-Kupang. Puis vu l’activité intense à l’aéroport de Kupang, j’ai loué une chambre au même hôtel qu’à l’aller, ce qui a donné une scène mémorable avec un grille pain au petit déjeuner…Puis 5 heures après, vol pour Denpasar, et transfert à Padangbai ou nous avons passé quelques jours, organisés par Ikandive. Enfin, vol retour sur la France.

 

Le resort

Il est constitué de 6 bungalows lits doubles ou simples. Ils sont franchement très bien conçus et agréables. Il y a de multiples prises pour recharger les appareils ou le phare, ceci dit de préférence dans la journée. Construction locale, avec une fontaine d’eau mise à disposition et tous les matins, un thermos rempli d’eau chaude pour le thé ou le café. Ils sont en bord de plage, ce qui est plutôt rare en Indonésie (la plage, pas le thé !). Sable blanc, agréable de s’y baigner à marée haute. Franchement, je n’ai pas souffert de la chaleur la nuit. Il y a souvent une petite brise rafraichissante venant de la mer, plus un ventilo au plafond. Comme il n’y a pas de pollution visuelle, n’oubliez pas de lever les yeux au ciel la nuit, il est splendide. Les habitations sont situées loin du local du club, donc loin du compresseur et de tout bruit. Les repas se prennent dans une structure ouverte agréable avec coin pour la détente et l’apéro, et coin salle à manger.

Nourriture simple mais bonne. Alor est quand même loin de tout, donc ne pas s’attendre à voir des produits de consommation européens. D’ailleurs, amener du saucisson ou du fromage fera naître une larme de reconnaissance au coin de la paupière gauche de Gilles.

 

Les Plongées.

Deux plongées par jour en bateau, plus possibilité de faire le house reef, avec mise à l’eau depuis le bateau également, soit en 3ème plongée de jour, soit en crépuscule ou soit en nuit.

On rejoint le bateau de plongée à partir de la plage, via la pirogue. Tout le matériel est déjà à bord, rien à porter, sauf les phares ou appareils photos. Le bateau est un hors-bord max 8 plongeurs. Bascule arrière pour entrer dans l’eau. Pour remonter, on se déséquipe et on passe le matériel au marin.

Les plongées se font, pour la plupart en eau chaude et avec une excellente visi (ce qui était un changement par rapport à mes dernières Plongées en Alaska !). Toutefois, la configuration des sites peut entraîner la présence de forts courants. En fait, si on a une certaine flexibilité dans son emploi du temps, il peut être intéressant de programmer son voyage en fonction des périodes de la lune : qui dit pleine lune dit forte marée et forts courants. Alors certes, avec du courant, il y a du poisson, mais les débutants aurons plus de difficultés. Ne pas hésiter à emmener un reef hook. La température de l’eau a tourné autour des 28°, mais certains sites dans le sud peuvent descendre en dessous des 20°, en fonction des courants.

Que voir ? En fait, un peu de tout, et c’est ça l’intérêt d’Alor. J’ai d’abord noté du très beau corail, une densité poissonneuse remarquable, suffisamment de bio pour se faire plaisir. Côté plaisir, 3 murènes ruban, un requin tapis, deux tricots rayés, des mandarins en plein jour (si si, tous les bouquins de plongée indiquant que l’on doit plonger à 18h32 précise pour essayer d’apercevoir les petits monstres qui se planquent vicieusement dans les bouts de corail mort ce qui fait que votre phare n’éclaire en général que la caudale du zoziau, eh bien les auteurs devraient venir à Alor ou les dits-Mandarins se baladent sur le corail en plein après midi !!!), les fameux hippocampes pygmées dont parlait B Carlier dans son CR, et que j’ai réussi à filmer avec mes deux lentilles macro, on dirait des thons à l’image !, une petite muck dive, la plongée avec les anémones (dixit Graham, un anglais rencontré en Papouasie, plus de 1200m d’anémones, pas les anémones magnifiques, mais des petites anémones multicolores les unes à côtés des autres). Côté fun, plusieurs fois du perroquet à bosse, des bancs de vivaneaux, platax, de la raie aigle, du thon, du requin gris et pte blanche, du barracuda, etc. Et encore, je pense qu’il y a encore plein de choses à voir. Nous avons fait trois fois la plongée la plus au nord. La dernière fois, étant entre plongeurs d’expérience, nous avons été plus loin, et boum, les raies aigles. Mais  ces plongées sont dans  courant fort, il y un risque de dérive, donc elles se planifient soigneusement, surtout pour la sécu surface.

Bien entendu, pas un seul autre plongeur à l’horizon. Le calme, la beauté du site, les volcans au loin chaque matin à son réveil, c’est franchement un très bel endroit.

 

Comme annoncé lors mon CR Coco, vous trouverez une bande annonce vidéo de mon séjour à Alor disponible sur mon site www.manta-passion.com. C’est en fait une deuxième version, avec plus de jolies bestioles dans la partie sous-marine, que dans la première version.

 

Comme le dit Bertran sur son CR, on croise au fond de l’eau des casiers parfois remplis de poissons, et ça fait un peu mal au cœur, mais je pense honnêtement que le prélèvement reste limité, et que cela vaut mieux que les ravages causées par la dynamite ou le cyanure aux Philippines. L’Indonésie a l’air, dans certains coins, sensible à la protection de son patrimoine marin.

 

Le seul bémol, outre la longueur relative du voyage et le manque de flexibilité des lignes aériennes, est le coût. Par rapport à  d’autres destinations Indonésie, c’est un peu plus cher. Mais ceci dit, comme je le dit toujours, plonger seul devient un luxe. Alors c’est normal d’en payer le prix…

 

Ah oui, un dernier point : les poissons clowns les plus trouillards que j’ai jamais vus de toutes mes plongées ;  à peine vous regardez dans leur direction qu’ils ont déjà pris la poudre d’escampette et déserté leur anémone !!

Conclusion : Une destination lointaine qui se mérite, mais qui vaut le coup !