Club de Plongée | Komodo Sailing |
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Y aller | Organisation directe avec le club. Vols Paris-Singapour-Denpasar - Lubuang Bajo |
Décalage | +6h |
Meilleure période | Croisière proposée d'Avril à Juin |
Type de plongée | Secs, Ilots. Muck |
Points forts | Diversité et dansité faune et flore ; Isolé |
Points faibles | Eau froide dans le sud, Courant. |
Autre fiche | - |
Film / Photos | oui / à venir |
Commentaire du 29/10/04 :
Croisière Komodo
Etant convaincu qu’en Asie, l’Indonésie est la destination la plus
intéressante, je me suis mis en quête d’un bateau pour explorer Komodo
dont j’avais entendu le plus grand bien. Outre les bateaux US de luxe,
type Seven Seas, Cheng Ho, etc qui sont très chers, j’avais repéré au
salon de la plongée 2008 un club, Komodo Sailing, dont les prestations
me paraissaient prometteuses. Revu au salon 2009, et après moultes
aléas, nous avons finalement fait affaire pour une croisière de 2
semaines Komodo/Rinca.
Y aller
Le classique Paris / Singapour / Denpasar via Singapour Airlines. Je ne
reviendrais pas sur la qualité des prestations de cette compagnie, ni
sur celle de l’aéroport, qui à mon sens est largement supérieur à celui
de Dubai.
A notre arrivée à Bali, Bertrand nous avait réservé un hôtel pour la
nuit, avec une prise en charge à l’aéroport. En effet, le vol pour
Labuan Bajo était programmé le lendemain matin tôt. Il y a deux
possibilités pour aller sur Komodo : en partant de Bali avec le bateau,
donc avec une perte de temps de plusieurs jours du au trajet, ou prendre
l’avion. Bertrand nous avait pris le billet, envoyé par le net, puisque
les agences de voyages françaises ne peuvent pas vendre les lignes
aériennes indonésiennes. La nuit à l’hôtel a été courte (arrivée à 23h,
départ à 6h), et heureusement car il n’était pas terrible.
Enregistrement sans trop de soucis à Denpasar, sans oublier le
traditionnel « faisons payer les touristes »-excédent de bagages,
compter 200 000 roupies environ pour 10kg à deux. Ne pas oublier de
garder 20 ou 30 000 roupies pour la taxe de départ, par personne.
Arrivée sans soucis à Lubuan Bajo, attente hitchcockienne de mon bagage
(il est arrivé en dernier le bougre, caché par une grosse valise !).
Récupération par Nicole, et direction le port.
Sortis de l’aéroport vers 11h30, nous avons fait notre première plongée
vers 14h, sur une île non loin de Labuan Bajo, avec au menu murènes
ruban, et apprivoisement de poulpe !
Le dernier jour, nous avons fait deux plongées, donc contrairement à
beaucoup de prospectus de bateaux, cette 13 jours a été une vraie 13
jours, et non une 11 jours (il n’est pas rare que la prise en charge
soit dans l’après midi du 1er jour, et que l’on débarque le dernier jour
à 8h du matin).
Au retour, précaution oblige avec les compagnies indonésiennes, nous
avons préféré passer une nuit à Bali avant de reprendre le vol de retour
sur Paris. Heureusement, notre hôtel était de meilleure qualité qu’à
l’aller.
L’aéroport de Denpasar a mis en place un système ingénieux pour les
taxis. Après la récupération des bagages, immédiatement à la sortie de
l’aérogare, il faut chercher une petite boutique avec une enseigne bleue
« TAXI » (que ça soit sur les vols domestiques ou internationaux). Vous
indiquez au guichetier votre destination, et vous payez un prix
forfaitaire. Pas de négociation, pas de prise de tête : le prix est fixé
à l’avance. Vous allez à la zone de prise en charge, et vous donnerez
le ticket au chauffeur à la fin de la course.
Nous étions sur Seminyak, à environ 30mn de l’aéroport. J’ai découvert à
cette occasion que Bali est un haut lieu de surf. Nous avons passé
l’après midi sur la plage, allant se mouiller occasionnellement le
maillot dans les rouleaux s’écrasant sur le sable. Il y a plein de
distributeurs de cash, une foule de magasins et de restaurants. Suivant
les recommandations de Bertrand, nous avons été diner au Blue Ocean, un
excellent choix. Départ le lendemain matin pour un vol de jour sur SI.
Le Bateau.
Il s’agit d’un navire traditionnel indonésien. Long de 20m, il est un
peu ventru en son centre, ce qui donne un navire assez spacieux. Si on
regarde vers l’arrière, il y a deux parties : la cuisine côté gauche, et
côté droit la pièce toilettes/ douche ouvert sur l’extérieur, ce qui
est assez étonnant au début (un rideau opaque peut être baissé en cas de
trafic ou de pluie).
C’est le seul sanitaire, pour un bateau prévu pour 8 plongeurs maximum,
plus les deux moniteurs, et les 3 membres d’équipage. En hauteur, au
dessus de ces deux emplacements, un mini sun deck accessible par une
petite échelle.
Au centre du navire, une table dans le sens longitudinal, avec deux
bancs. Si l’on regarde vers la proue maintenant, il y a une ouverture
avec un escalier raide, qui descend vers les espaces-de-repos. J’utilise
ce néologisme, dans la mesure où il n’y a pas de cabines au sens
traditionnel du terme. Il y a un espace au centre du navire de 3m * 2m.
De part et d’autre, côté coque, il y 4 grands lits (grosso modo
160*180), dont les occupants peuvent tirer un rideau pour s’isoler.
Autant dire que l’intimité n’est guère présente. Il est vrai que compte
tenu de la chaleur régnant la nuit, certains pourront choisir de dormir
sur le pont. Il y a des matelas, des oreillers, bref de quoi faire
siestes et nuits calmes. A l’avant se situe le compresseur. Le matos est
rangé sur le pont, dans des caisses. Une bâche pour se protéger du
soleil est installée en permanence. Soyons clairs, ce bateau est fait
pour le beau temps, il n’y a pas de structure en dur sur le pont pour
s’abriter en cas de pluie.
Il y a une annexe, sorte de barque en bois, qui a l’avantage d’être
basse sur l’eau, et encore plus quand on se hisse à bord puisqu’elle
bascule côté plongeur ; il est donc très facile de grimper à bord.
Le navire est assez spacieux, mais j’avoue que mon jugement est un peu
faussé par le fait que nous n’étions que deux à bord, donc pas de
problème de promiscuité !!
La cuisine est faite plus par Bertrand que par le cuistot, et est
excellente.
Le seul point noir réel est le compresseur. L’équipage n’est pas
autorisé à l’utiliser pendant que les plongeurs sont absents, c’est donc
un vacarme assourdissant le soir pour gonfler les bouteilles. Pas de
nitrox.
Les plongées
Je suggère de se reporter aux autres commentaires, notamment celui de
Valérie Grando du 01/02/09. Elle a fait un recensement assez poussé des
sites, sachant que nous n’avons fait que 3 plongées par jour. Deux
bémols toutefois :
Du à un fort vent du sud qui s’est levé lors de notre présence à Rinca,
nous n’avons pas pu aller plonger sur Komodo sud, donc sur Manta Alley.
Et deuxième chose, une quasi inconnue reste le courant. Honnêtement,
comme à Alor, les courants peuvent être très puissants, et les
indicateurs de marée ne sont pas toujours d’une fiabilité fabuleuse.
J’ai pu comparer mon expérience avec une amie m’ayant précédé sur les
sites, et avec Valérie, et il est certain que rester accroché sur deux
doigts et avancer de 3mmn toutes les 10mn, ou bien se balader
tranquillement, changera la perception d’un site. J’ai eu un coup de
cœur phénoménal pour « Golden Passage », que nous avons fait deux fois,
alors que Valérie l’a vu défiler en 3 secondes 4 dixièmes ! Si vous le
pouvez, emmenez un reef hook, ça servira à coup sur.
Sur Komodo, la majorité des sites seront soit des secs immergés, soit
des ilots donc le tour peut être fait en 20mn…ou pas du tout. Donc je ne
recommanderais pas cette destination à moins d’avoir au moins 50
plongées et N2. Ce n’est pas de la dérivante, il faut plomber dès
l’immersion, et ensuite s’accrocher. Sur Rinca, ce sera plus de la muck,
ou des secs comme Cannibal, ou des tombants.
J’ai retrouvé à Komodo une partie de ce que j’avais aimé en Papouasie
(pour moi le must en terme de faune et flore), c’est la grande densité
et diversité poissonneuse, mais aussi un bon côté bio. Alors certes, ce
n’est pas un haut lieu de la bio comme Lembeh, mais on voit des choses
sympas. Et il y a une faune sur certains sites absolument pléthorique.
Des sites comme Castle Rock, Tanjung, Crystal, etc. offriront des
plongées extrêmement riches en faune.
Attention, autant la visibilité et la température de l’eau seront
tropicales sur le nord, autant les deux se dégraderont dans le sud.
Prévoir donc une 5mm avec cagoule dans le sud, et un phare.
Donc gros coup de cœur pour Golden passage. Passe située entre deux
ilots, large de 50m environ, sa configuration originale, ses gorgones
ocres et jaunes, ses bancs de poissons (c’est là que j’ai vu la plus
grosse carange géante de ma vie de plongeur, environ 120cm de long), ce
site se situe pour moi parmi mon top 10 perso des plus beaux sites que
j’ai fait.
L’annexe reste au dessus des plongeurs, et est évidemment présente en
cas de commencement de dérive ou autre soucis. C’est une sécurité non
négligeable.
Bertrand et Nicole ont été aux petits soins pour nous tout au long du
voyage, et ont plongé avec nous tous les deux (2 guides pour deux
plongeurs, un excellent ratio !), en tout cas durant la 1ère semaine,
après quoi un souci avec le boatman a forcé l’un des deux à prendre sa
place durant les immersions.
A part le compresseur bruyant, et quelques petites bricoles dont j’ai
fait part à Bertrand, je pense que la prestation est bonne et est à
mettre en relation avec le prix.
D’autre part, pour une 2 semaines, je ne pense pas que 8 plongeurs
soient souhaitables, tout au plus 5, 6 grand maximum.
Autant je recommande la destination sans hésiter, autant je suis un peu
songeur sur le manque de mantas. Le groupe m’ayant précédé n’en pas vu
non plus, donc est-ce du au manque de chance (j’en ai vu depuis le
bateau, mais pas en plongée sur le manta point de komodo nord) ou à un
timing médiocre ? C’est à creuser je pense.
En tout cas, je pense repartir avec eux sans hésitation pour d’autres
destinations, comme les Rajah.
Suivant les différents avis, nous avons évité le piège à touriste du
parc de Komodo, pour aller à celui de Rinca. Nous avons donc pu faire la
bise aux fameux dragons, mais voire aussi des buffles et des singes.
Quand nous étions ancrés à Rinca sud, un gros pépére est venu trois
jours de suite nous saluer sur la plage, pour notre plus grand bonheur.
Nous avons également pu apercevoir des singes.
Ah oui, petit détail, j’ai pu voir le rayon vert pour la première fois
de ma vie !
Comme d'habitude, vous pourrez trouver sur mon site
www.manta-passion.com, dans la rubrique vidéo, une bande annonce de 4mn
concernant ce voyage.
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