Hotel Carp Island
Y aller Paris  / HK / Manila / Koror
Time Zone +9h
Best period November - April
Dive  Drop off, Blue , Holes
Pros Pelagics, Jelly Fish Lake, Rocky islands
Cons Far ; expensive
Another  -
Film / Photos no / yes
Commentaires BMPP  du 12/04/2010 : 
Ce voyage d’environ trois semaines sera divisé en deux parties.
Ce premier compte rendu concerne mon séjour à Palau.

C’est où la Micronésie ?

 Il y a deux sens au terme :
- le sens géographique, qui représente une des trois régions que l’on trouve en Océanie (avec la Mélanésie et la Polynésie) ; elle regroupe les iles Marshall, Guam, les Etats Fédérés de Micronésie, les Palaos, les Mariannes du Nord, les Kiribati et Nauru.
- le sens politique : les Etats Fédérés de Micronésie, regroupant Chuuk, Yap, Pohnpei et Kosrae.

La première partie de mon voyage a donc concerné la République des Palaos, découpé en 16 états répartis sur des centaines d’iles (souvent inhabitées). La plus connue est Palau (capitale : Koror).

Y aller.
 
A ma connaissance, il y a deux moyens d’arriver directement à Koror. En effet, il n’est plus nécessaire de transiter par Guam, passage obligé il y a encore quelques temps. La première porte d’entrée est Manille. J’ai donc pris un vol Paris-Manille. Il y a de nombreuses compagnies de tout premier plan desservant cette ville. Il faut choisir en fonction du prix, mais aussi des horaires A/R. En effet, le – seul - vol Continental Airlines vers Koror part en fin de soirée (22h), et au retour, arrivera en début de soirée (21h) à Manille. A chacun d’optimiser les temps de transit en fonction des horaires. Pour ma part, j’ai choisi de partir avec Cathay Pacific, via Hong Kong. Il y a plusieurs vols HK-Manille par jour, j’ai donc choisi de faire l’escale la plus longue possible à HK, plutôt qu’à Manille (qui est un aéroport de seconde zone). Vol Cathay en 747-400 neuf, fauteuils confortables, VOD avec plus de 100 films disponibles. Nourriture excellente, service impeccable. Il est même possible de recharger son pc portable sur son siège (à condition d’avoir un adaptateur de prise de type anglais). Cathay confirme tout le bien que l’on pouvait penser d’elle. J’étais parti « light » (23kg en soute), pas de soucis. Un petit tuyau en passant : les écouteurs fournis en classe économique étant médiocres, il est possible d’utiliser ses propres écouteurs de baladeur, surtout s’ils sont de qualité : il suffit d’acheter un adaptateur double jack trouvé à 4.5€ sur le net.
 
Arrivée à Hong-Kong avec plusieurs heures d’attente en vue. Il est possible de mettre ses bagages cabine en consigne, de sortir de l’aéroport puis rejoindre la ville par le métro. On peut choisir également de rester dans l’aéroport, qui offre de nombreuses possibilités pour passer le temps. Il y a des lounges payants au niveau des portes 1 et 35 pour se restaurer, voire prendre une douche. Je conseille, vers la porte 1, de monter à l’étage et de s’installer dans un café de type club anglais. Les fauteuils sont très confortables, j’ai branché mon pc, pris un petit déjeuner copieux et j’ai attendu mon vol vers Manille en sirotant mon jus d’orange.
Il y a sinon de nombreuses prises électriques (là aussi ne pas oublier son adaptateur) et le wifi gratuit partout dans l’aéroport.
L’aménagement du vol suivant n’était pas du même niveau, mais il faut dire qu’il dure moins de deux heures. Arrivé à Manille, j’ai récupéré mes bagages, et j’ai réenregistré sur Continental Airlines. Prévoir 16.50 USD pour sortir des Philippines.

C’est à l’embarquement que la fouille a été très minutieuse, tout le contenu des bagages cabine a été examiné, double fouille corporelle, et même fouille des chaussures ! C’est durant ce contrôle que j’ai abimé un des câbles de mon caisson vidéo, m’empêchant de filmer durant mon séjour.

Arrivée à Koror vers 1h du matin. Un chauffeur m’attendait pour me conduire dans un hôtel simple (West Plaza), histoire de passer le reste de la nuit. Le matin à 8h, le chauffeur est venu me chercher, direction le quai pour embarquer à destination de Carp Island. Avant, il a fallu montrer les cartes de plongée, payer les permis de plonger, etc. Puis le speed boat m’a emmené pour une balade de 50mn environ.

L’autre moyen pour venir à Palau que je mentionnerais, est un vol Paris – Francfort – Taipei – Koror. L’un des français présent à Palau avait pris ce vol. Je n’en sais pas plus, mais il a l’avantage d’éviter la nuit – au retour – quasi obligatoire à Manille et il est également possible d’enregistrer ses bagages dès Paris malgré le changement de compagnie (Lufthansa / China Airlines). Mais le transit à Francfort a été très chaud suite au retard important de l’avion de Paris.

Y séjourner

Il y a quatre possibilités : en croisière, en hôtel à Koror, en hôtel à Peleliu ou à Carp. J’ai raté la dernière place sur un bateau, du coup je me suis décidé pour un séjour en hôtel. J’ai choisi de résider à Carp Island, car situé au sud de l’archipel, il est proche des meilleurs sites de plongée. En effet, tous les clubs de Koror font leurs plongées dans le sud, avec au passage près de deux heures de speed boat par jour.

Autant le dire tout de suite : c’est le paradis sur terre. Il est simple mais avec le confort minimum. Il occupe - à vue de nez – moins de 5 ou 10% de l’ile, le reste étant occupé par la jungle, où il est possible d’aller faire un petit tour. Il faut environ deux heures pour faire le tour de l’ile. Pas de voitures, pas de compresseur, pas de climatisation, pas de TV, juste une quinzaine de bungalows dans un décor paradisiaque. Electricité 24/24, prévoir des adaptateurs pour les prises US. Il n’y a pas vraiment de plage où se baigner, car pas de profondeur autour de l’ile. Le marnage est assez important, à vue de nez près d’1.5m au ponton.

 L’hôtel appartenant à un japonais, j’ai eu en permanence environ 70% de clientèle japonaise, le reste étant constitué d’allemands, plus quelques italiens et des français. Nourriture bonne le matin et le soir, de type nipponisante, variable le midi (parfois assez mauvaise). Le personnel est super gentil et disponible. Il n’y a pas grand-chose sur l’ile en termes de ravitaillement, et de toute façon, Koror est également isolé. Donc si vous avez besoin d’un truc spécifique, amenez-le de la France de préférence. Il y a quelques moustiques le soir, donc pour aller dîner prévoir une petite protection. Pour les chambres, les produits anti moustiques sont fournis. Le diner est à 18h, quartier libre après. Anglais obligatoire. Il y a eu une française à une époque, ce n’est plus le cas. Et tendez l’oreille, car la manière de prononcer l’anglais n’est pas piquée des vers !

Attention, Palau est très cher. Un hôtel luxe sera à 300$/jour, la plongée à 65$ en moyenne.

Plonger

De base, il est prévu une double tank, c'est-à-dire deux plongées consécutives avec en moyenne 90mn d’intervalle. Le départ a lieu entre 8 et 10 heures, en fonction des arrivées, des sites de plongées, etc. Compter environ 5 heures d’absence de l’ile. En effet, après la première plongée, en fonction de l’heure, le bateau ira s’ancrer sur un site à l’abri du vent, avec possibilité de PMT, ou bien on sera débarqué sur une ile avec éventuellement le déjeuner. Prévoir un sac pour emmener ses affaires (huile solaire, lunettes, etc) sur le bateau. J’ai eu pendant quasiment tout le séjour des bateaux plutôt confortables, puissants, prévus pour une quinzaine de plongeurs environ. Avec supplément (compter 65$), il est possible de faire des plongées complémentaires, soit le matin à 6h, soit en milieu de journée vers 15/16h. Ces plongées sont organisées s’il y a un minimum de plongeurs, elles ne sont donc pas quotidiennes. Quand les japonais sont là, ils font souvent la plongée de 6h, sauf que moins bon plongeurs, ils ne restent que 45mn au lieu de 60mn, durée syndicale des plongeurs européens. Je n’ai pas fait de plongée de 15h, au cours de laquelle une palanquée a croisé une fois du tigre. Un sac filet où mettre son matos est fourni par le club, et sera amené sur le bateau par les guides.

Que Voir

 Il y a grosso modo trois types de plongée :
 - Les blue holes. Il s’agit de trous dans le platier larges de quelques mètres qui vont descendre dans la zone des 30m, ouvrant sur le bleu avec des arches, d’autres « holes », et de magnifiques jeux de lumière. J’en ai fait trois ou quatre, c’est joli, mais quand on en a fait deux… L’avantage de « Blue Hole » (c’est l’un des plus beaux), c’est que la suite de la plongée nous amène ensuite sur « Blue Corner ».

- les jardins Coraliens : y’a quelque chose de bizarre sur Palau, c’est que si le corail est plutôt en bon état, il est terne, et il n’y a pas de faune que j’appelle « intermédiaire ». C'est-à-dire peu de balistes, anthias, ballons, perroquets, etc. Souvent quand on se promène dans ces jardins, c’est triste et vide. Sauf à croiser du pélagique.

- Les plongées pélagiques et faune : c’est le gros atout de Palau. Les plongées sur Blue Corner, New Drop Off, German Channel, Ulong Channel, Peleliu sont ce que j’appelle de belles plongées, voire de très belles plongées. Sur 18 plongées, on a croisé du requin sur 17 d’entre elles (du gris et quelques pointes blanches). Parfois pour une vision fugitive de 5 secondes, parfois pendant 50mn quasi non-stop. Il n’y a pas de grande concentration comme en Polynésie, je n’en ai jamais compté plus de 8/10 à la fois (juste deux fois), mais on peut en avoir en quasi-permanence sur une plongée. Il y a aussi de la manta (2 fois sur 3 sur German Channel)., de la tortue, des raies aigles, des gros thons, des bancs (barracudas, perches pagaie, lutjans, carangues argentées, perroquets à bosse, etc).

Comme je le disais, les plus beaux sites sont au sud de Palau, il y en a peu, donc tout le monde vient plonger sur ces endroits. Pour repérer Blue Corner, c’est simple : c’est là ou il y a 5 ou 10 bateaux en permanence, venant tous de Koror. Pour faire Blue Corner en paix, il faut y aller à la plongée de 6h, et là, ben on était les premiers, et c’était superbe.

Difficultés

Palau a la réputation d’avoir beaucoup de courant, mais honnêtement, sauf sur Blue Corner une fois, ça n’a pas été difficile. L’avantage d’un faible courant sur les drop-off est d’avoir la faune plus proche du récif qu’avec du courant. C’est en sortant de « Blue Hole » et en arrivant sur Blue Corner que j’ai eu le plus de Requins Gris (environ une trentaine en 20mn) facile à voir, et tout contre le récif, sans un poil de courant. Ensuite, il peut y avoir du courant (sur Blue Corner, il s’est levé à une vitesse phénoménale, en moins de 5mn), surtout en fonction de la lune. Il est arrivé une fois qu’une palanquée dérive de Peleliu à Blue Corner, soit 5 miles !! La difficulté majeure reste le vent, qui souffle en permanence et qui empêche d’accéder à certains sites non protégés. Eau à 28.5° en moyenne, visibilité variable selon les sites, plutôt bonne en moyenne. 12L alu, pas de Nitrox ; 60mn maximum, quelques descente à 30m, mais plutôt dans la zone des 15/20 : pas de paliers de la semaine.

Y aller ?

Honnêtement, je dirais au plongeur européen d’aller aux Maldives en premier. C’est moins loin, moins cher, et grosso modo la même faune (moins de requins toutefois, mais plus de petite faune). Après, si vous aimez les requins, et les mantas (c’est la premières fois de ma vie que je vois au même moment dans mon champ de vision deux mantas et trois gris -sur German Channel -), et que vous avez fait 7 fois les Maldives (dont un dernier voyage nul), ben allez y. Car il y a deux boni :

Le bonus
Deux choses rendent Palau « différent » :

- les Rocky Islands : allez voir les photos de Palau vu du ciel sur le net, c’est absolument magnifique. Quand entre deux plongées, on est débarqué sur une ile avec du sable blanc fin comme de la farine, une eau limpide et des dégradés de couleurs incroyables, on se dit que c’est l’un des plus beaux endroits au monde. Nettement plus beau que les Maldives, et à mon avis plus beau que la Polynésie. Seuls les Seychelles pourraient être du même niveau, mais n’y ayant pas mis les pieds, je ne peux pas me prononcer. De gros efforts sont faits pour lutter contre la pollution et les déchets, tout est nickel.

- Jellyfish Lake : l’expédition à Jellyfish Lake (payante 65$) est à faire absolument. Après s’être baladé dans les Rocky Islands, on arrive à un ponton ; faut grimper pendant 15mn pour arriver au lac, et là, c’est un spectacle phénoménal que de se baigner avec des milliers, voire des dizaines de milliers de méduses. Uniquement en PMT, c’est…magique, y a pas d’autres mots. C’est une expérience unique. Les plus petites font 1cm de diamètre, les plus grosses 15 cm…Il faut le vivre.

Quand y aller

Il y a une période à éviter, c’est d’août à octobre. Les vents d’ouest amènent les queues de cyclones des Philippines, les meilleurs sites ne sont plus accessibles, donc à fuir. Novembre est la meilleure période pour les Mantas, février-mars est excellent, avril est bon avec une eau un peu plus chaude donc un peu moins de pélagiques, mais plus de spectacle sur Peleliu.
Mai reste correct, mais correspond aux vacances japonaises, donc beaucoup de monde. Juin/juillet est moyen, le vent commence à tourner d’est en ouest.

Le dernier jour, il s’est mis à pleuvoir, donc pas de regrets de partir. Seul petit grain de sable dans mon organisation, le retour - mouillé avec les 50mn de speed boat – m’a laisse vers 16h au club à Koror avec un avion à 1h du matin ; j’aurais du prévoir une chambre d’hôtel en day use. J’ai demandé au chauffeur de m’emmener dans un hôtel, et j’ai patienté dans le lobby.

A l’aéroport, prévoir 35$ de taxes de départ. Comme dans tous les aéroports du coin, c’est au passager d’emmener son bagage soute aux rayons X après l’enregistrement. De même, ils demanderont souvent le plan de tous les vols prévus en Micronésie (comme s’ils craignaient un afflux de plongeurs européens clandestins là-bas ?!), garder donc ses documents de voyage à portée de main.

Direction Guam. Attention, c’est un territoire américain, donc faut avoir le bon passeport. Remplir la carte verte, et non la blanche (pour moi en tout cas). Arrivé à 6h du matin avec le vol pour Chuuk à 20h, j’avais pris une chambre en day use au Santa Fe Hotel. Simple mais confortable pour y dormir un peu, et manger. Service de navette pour l’aéroport, il est à moins de 10mn, et en bord de mer.

Le soir, vol Continental Airlines vers Chuuk et ses épaves.

Donc pas de vidéos de Palau, mais heureusement, des photos grâce à Laurent, en ligne sur mon site www.manta-passion.com. Il m’a aussi donné quelques minutes de film à Jellyfish Lake, que je mettrais en ligne plus tard.
Conclusion : Beau voyage, paysages splendides, belles plongées, mais loin et très cher.