Renseignements divers
Club / Bateau |
Shakti
|
Y aller |
Paris / Singapour / Manado / Saurong |
Décalage |
- 8 h |
Meilleure période |
variable |
Type de plongée |
Ilots |
Points forts |
Manta ; Densité de la faune ; Paysages |
Points faibles |
Courants, visibilité |
Autre fiche |
- |
Film / Photos |
oui / oui |
Commentaires BMPP du 04/11//11
:
Je suis un peu mitigé à l’idée de faire ce compte rendu sur ma
croisière «Shakti» à Raja Ampat. D’une part, faut être bon copain, et
partager les bons coins (enfin je dirais plutôt les endroits
exceptionnels), d’un autre côté on a un peu envie de préserver ces
endroits sauvages non encore envahis par des milliers de plongeurs.
Comme je le dis souvent, le luxe de nos jours n’est pas d’avoir une
cabine de 30m², c’est d’être seul sous la surface dans un rayon de
50km.
Bon allez, dans ces temps rudes et frisquets, on va se faire plaisir !
Raja Ampat est situé dans la partie Indonésienne de la
Nouvelle Guinée. Cette région est connue sous le nom de Papua Barat,
mais également Irian Jaya. Raja Ampat, qui signifie « les 4 Rois » tire
son nom des quatre iles principales Waigeo, Batanta, Salawati et
Misool.
C’est un fait avéré que cette région du monde (La Papouasie) est le
berceau de la bio diversité de la zone indo-pacifique. Autant dire que
le spectacle est là.
Pour avoir une idée de la localisation géographique, aller voir la
carte sur : http://www.manta-passion.com/Pays/Raja.html
Y aller
Vol Paris–Singapour-Manado avec Singapour Airlines et Silk Air
(filiale de SI). Rien à dire sur SI, sauf que l’enregistrement sur
Internet ne permet pas vraiment de choisir son siège, puisque tous les
passagers sont pré-attribués, et il reste en général peu de places
disponibles.
Quelques problèmes sur le système vidéo sur le 380 au départ de Paris,
mais bon, SI maintient toujours aussi haut son niveau de service. Idem
à Singapour, mon aéroport favori. Bornes internet, wifi, prises pour
charger les appareils (ne pas oublier un adaptateur de type UK), plus
massages, moquette au sol, etc. 2 heures de transit à l’aller, A320
simple pour Manado. Comme il n’y a que 3 vols par semaine pour Manado,
nous sommes arrivés deux jours avant le vol pour Raja. J’avais donc
réservé dans un charmant petit resort à 25min au nord de Manado,
Cocoatinos. Une douzaine de bungalows, un club de plongée, une piscine,
un accueil d’une grande gentillesse, c’est idéal pour se remettre du
voyage et rattraper le décalage (7h).
Le surlendemain, vol Manado-Sorong sur Lion Air. J’avais acheté les
billets sur leur site internet. Il ne faut pas oublier la CB avec
laquelle l’achat a été effectué, elle est réclamée à l’enregistrement.
Les bagages soutes sont limités à 15kg, et chaque kilo supplémentaire
est taxé ; il n’y a pas d’échappatoire et pas de tolérance. Le seul
moyen de réduire la facture est de bourrer le sac cabine. J’ai payé 325
000 IDR (roupies indonésiennes) pour 19kg, soit 1.5€ par kilo environ.
Payable en roupies exclusivement. Il y a des distributeurs de billets à
l’aéroport. Ne pas oublier également de se munir de cash pour payer la
taxe de sortie pour aller dans la zone d’embarquement, soit 30 000 IDR
à Manado pour les vols domestiques, et 100 000 IDR pour les vols
internationaux.. Cette taxe est de 16 000 IDR à Sorong.
Au retour, nous sommes restés au Novotel à 10mn de l’aéroport. Lounge à
l’aéroport, shuttle, service aux petits soins, golfe et piscine, et en
plus on s’est retrouvé upgradé dans une suite. Compter 30000 IDR max
pour le taxi pour l’aéroport. Vol en ATR de 2h environ pour Sorong,
récupération des bagages à l’aéroport ou Dina nous attendait à la
sortie.
Le bateau.
Suite à une mauvaise expérience aux Maldives, j’avais décidé d’être
plus attentif aux guides des bateaux retenus, avec notamment leur
expérience sur zone et en croisière. Suite à un CR bmpp fait en janvier
2010, j’ai pris mes renseignements, et j’ai choisi le Shakti.
Dave , le propriétaire, est à Raja depuis 8 ans, on peut être assuré
qu’il connait très bien les sites, les courants, comment optimiser le
voyage.
C’est un bateau typique indonésien (« Pinisi »), en bois. Il est simple
mais suffisamment vaste pour les 10 passagers (max) et l’équipage.
Au
premier abord, les cabines sont petites (avec deux lits
perpendiculaires), climatisées (individuellement) ; avec une écoutille
donnant sur le pont. On accède aux cabines par une échelle verticale
depuis le pont, ou par un escalier en colimaçon – raide – depuis la
salle principale. Cet escalier donne sur une pièce servant de salle de
projection (jamais utilisée par nous) faisant également office de salle
de charge pour les batteries des phares ou caméras. Cette pièce donne
sur les quatre cabines à 2 places. Deux cabines individuelles sont
accessibles depuis la salle principale sur le main deck. Cette salle
fait office de salle à manger, avec TV (jamais utilisée non plus),
cuisine, fontaine d’eau, etc. Un sun deck bien sur, avec matelas et
chaises longues. Une bâche est tendue pour se protéger du soleil.
Ma première réaction a été du genre « oh la la, les cabines sont
petites, les échelles sont raides, y’a peu de rangement, patati, patata
» . 30 mn après, c’était oublié. On est bien sur ce bateau, on se
l’approprie rapidement.
Les bouteilles sont installées de part et d’autre de la proue du bateau
; alu, 12L, étrier. Je n’ai pas vu de DIN, se renseigner.
Une
fois le matos gréé une première fois, et son emplacement choisi (avec
un casier individuel en dessous pour le petit matériel), on n’aura plus
à y toucher. L’équipage se chargera de toutes les manipulations.
Sauf exception, (Manta point par ex), il y a deux groupes de plongeurs
(2*5 plongeurs) à 10mn d’intervalle, afin d’éviter trop de monde sur le
site. Plongées en moyenne de 60mn, prévoir une eau à 29°. L’annexe est
un skiff en alu ; à la fin de la plongée, on passe le matos au marin,
on passe à l’arrière et remonte par une échelle, sans soucis.
Pas de nitrox durant notre croisière. 3 plongées par jour, avec plongée
de nuit éventuelle (ou bien la 3ème en crépuscule ou nuit selon
l’organisation des plongées précédentes).
Les Plongées :
Je ne vais pas trop m’étendre sur les plongées. Elles sont réputées
et méritent le détour :
- par les couleurs : énormément de corail mou – et même si je ne suis
pas allé aux Fidji, c’est phénoménal et je n’ai jamais vu ça au cours
de mes voyages.
- par la diversité : j’ai vu là-bas un certain nombre d’espèces jamais
observées auparavant. Certes, je ne suis pas un spécialiste de la
biologie marine, mais quand même !
- par la densité : c’est un point commun avec Alor ou la PNG (Papouasie
Nouvelle Guinée), c’est cette abondance incroyable de faune et de
flore.
- les rencontres sympa : si vous n’avez jamais vu de wobbegong, y en a
en masse ; platax, carangues, baraccudas, Bec de cane, anémones et
clowns de toutes les couleurs, baramundis, fusiliers, perroquets à
bosse, etc etc...
Moins
de pélagiques que sur le précédent CR.
- et la cerise sur le gâteau : les mantas. Nous en avons vu sur 5
plongées, avec la dernière fois un ballet de 20mn rien que moi, ma
chérie et une splendide manta noire, pas farouche pour un sou.
Les points un peu plus négatifs sont les suivants :
- le courant : Dave a pu essayer de nous éviter le plus possible le
courant qui rend la plongée impossible ou éclair, via sa connaissance
des sites, et une vérification systématique avant chaque immersion.
Nous avons rarement essuyé des conditions démentielles. Ceci dit, qui
dit courant dit aussi plus de bestiaux. Cela signifie parfois mise à
l’eau (bascule arrière) avec immersion immédiate.
- Visibilité : gros point noir de Raja. Cela fait 8 ans que Dave
essaye de trouver une explication au fonctionnement de l’évolution de
la visibilité ; sans succès. Les images que vous verrez dans ma bande
annonce sont optimales, mais dans le nord, nous avons eu –
approximativement – 75% de plongées avec bonne visi, et 25% dans le
sud.
- Plongées de nuit : j’ai été déçu par les plongées de nuit. J’en
ai fait trois, mais à part un corail flamboyant sous les phares, peu de
vie ; c’est largement inférieur à Bunaken, sans parler de Lembeh.
-Sur terre :
Comme on le voit dans la vidéo, on a fait pas mal de ballades en speed
boat pour aller se baigner dans des criques, crapahuter en haut d’un
pain de sucre (à ce propos, il s’agit d’une escalade assez sérieuse,
nécessitant des chaussures tenant bien aux pieds, et une condition
physique correcte) et dominer les lagons et y voir…des surprises en bas
dans le lagon ; se faire emmener en PMT par la marée dans un chenal en
bord de mangrove où viennent se réfugier les bébés pointes noires,
etc... C’est aussi la première fois que je vois des plantes carnivores.
Faites les sorties dans le nord, c’est absolument magnifique, magique.
Cela m’a énormément rappelé Palau, en plus désert car nous étions seuls
! Ce n’est pas étonnant, car Palau est à peine à 1000km au nord /
nord-est, une paille vue les immensités du Pacifique.
Penser à se protéger des moustiques dans le sud, même si le
bateau mouille à 100m ou plus des îles. Pas besoin d’adaptateur sur le
bateau, les prises françaises sont compatibles.
A bord du bateau, il y a Dave, discret, mais présent, Diana, jolie
sirène, 100% de gentillesse et d’attentions, et Robert, ancien de chez
Froggies, cool et le sourire aux lèvres.
L’équipage
est discret mais très efficace ; la cuisine excellente et abondante.
Eau et sodas gratuits, bière payante.
Dave parle anglais (il est écossais), Diana l’allemand et l’anglais.
Honnêtement, il y a un concentré de belles choses comme je n’ai jamais
vu en un seul endroit : les paysages de Palau, les Mantas noires de
Socorro, la qualité des plongées de la PNG.
Pour vous faire une idée, je vous invite à aller voir la bande
annonce du film que je suis en train de monter sur mon site
www.manta-passion.com, rubrique vidéo.
Conclusion : Sans
conteste une des plus belle
destination au monde.