Renseignements divers
Club / Bateau |
Shakti
|
Y aller |
Paris / Singapour / Manado / Saurong |
Décalage |
- 8 h |
Meilleure période |
depends on the wind |
Type de plongée |
alongside small islands |
Points forts |
Landscape,density and diversity of uw Wildlife |
Points faibles |
Current, visibility |
Autre fiche |
- |
Film / Photos |
yes / yes |
Commentaires BMPP du
12/04/2010
:
Ce voyage d’environ trois semaines
sera divisé en deux parties.
Ce premier compte rendu concerne mon séjour à Palau.
C’est où la Micronésie ?
Il y a deux sens au terme :
- le sens géographique, qui représente une des trois régions que l’on
trouve en Océanie (avec la Mélanésie et la Polynésie) ; elle regroupe
les iles Marshall, Guam, les Etats Fédérés de Micronésie, les Palaos,
les Mariannes du Nord, les Kiribati et Nauru.
- le sens politique : les Etats Fédérés de Micronésie, regroupant
Chuuk, Yap, Pohnpei et Kosrae.
La première partie de mon voyage a donc concerné la République des
Palaos, découpé en 16 états répartis sur des centaines d’iles (souvent
inhabitées). La plus connue est Palau (capitale : Koror).
Y aller.
A ma connaissance, il y a deux moyens d’arriver directement à Koror. En
effet, il n’est plus nécessaire de transiter par Guam, passage obligé
il y a encore quelques temps. La première porte d’entrée est Manille.
J’ai donc pris un vol Paris-Manille. Il y a de nombreuses compagnies de
tout premier plan desservant cette ville. Il faut choisir en fonction
du prix, mais aussi des horaires A/R. En effet, le – seul - vol
Continental Airlines vers Koror part en fin de soirée (22h), et au
retour, arrivera en début de soirée (21h) à Manille. A chacun
d’optimiser les temps de transit en fonction des horaires. Pour ma
part, j’ai choisi de partir avec Cathay Pacific, via Hong Kong. Il y a
plusieurs vols HK-Manille par jour, j’ai donc choisi de faire l’escale
la plus longue possible à HK, plutôt qu’à Manille (qui est un aéroport
de seconde zone). Vol Cathay en 747-400 neuf, fauteuils confortables,
VOD avec plus de 100 films disponibles. Nourriture excellente, service
impeccable. Il est même possible de recharger son pc portable sur son
siège (à condition d’avoir un adaptateur de prise de type anglais).
Cathay confirme tout le bien que l’on pouvait penser d’elle. J’étais
parti « light » (23kg en soute), pas de soucis.
Un petit tuyau en passant : les écouteurs fournis en classe économique
étant médiocres, il est possible d’utiliser ses propres écouteurs de
baladeur, surtout s’ils sont de qualité : il suffit d’acheter un
adaptateur double jack trouvé à 4.5€ sur le net.
Arrivée à Hong-Kong avec plusieurs heures d’attente en vue. Il est
possible de mettre ses bagages cabine en consigne, de sortir de
l’aéroport puis rejoindre la ville par le métro. On peut choisir
également de rester dans l’aéroport, qui offre de nombreuses
possibilités pour passer le temps. Il y a des lounges payants au niveau
des portes 1 et 35 pour se restaurer, voire prendre une douche. Je
conseille, vers la porte 1, de monter à l’étage et de s’installer dans
un café de type club anglais. Les fauteuils sont très confortables,
j’ai branché mon pc, pris un petit déjeuner copieux et j’ai attendu mon
vol vers Manille en sirotant mon jus d’orange.
Il y a sinon de nombreuses prises électriques (là aussi ne pas oublier
son adaptateur) et le wifi gratuit partout dans l’aéroport.
L’aménagement du vol suivant n’était pas du même niveau, mais il faut
dire qu’il dure moins de deux heures. Arrivé à Manille, j’ai récupéré
mes bagages, et j’ai réenregistré sur Continental Airlines. Prévoir
16.50 USD pour sortir des Philippines.
C’est à l’embarquement que la fouille a été très minutieuse, tout le
contenu des bagages cabine a été examiné, double fouille corporelle, et
même fouille des chaussures ! C’est durant ce contrôle que j’ai abimé
un des câbles de mon caisson vidéo, m’empêchant de filmer durant mon
séjour.
Arrivée à Koror vers 1h du matin. Un chauffeur m’attendait pour me
conduire dans un hôtel simple (West Plaza), histoire de passer le reste
de la nuit.
Le matin à 8h, le chauffeur est venu me chercher, direction le quai
pour embarquer à destination de Carp Island. Avant, il a fallu montrer
les cartes de plongée, payer les permis de plonger, etc. Puis le speed
boat m’a emmené pour une balade de 50mn environ.
L’autre moyen pour venir à Palau que je mentionnerais, est un vol Paris
– Francfort – Taipei – Koror. L’un des français présent à Palau avait
pris ce vol. Je n’en sais pas plus, mais il a l’avantage d’éviter la
nuit – au retour – quasi obligatoire à Manille et il est également
possible d’enregistrer ses bagages dès Paris malgré le changement de
compagnie (Lufthansa / China Airlines). Mais le transit à Francfort a
été très chaud suite au retard important de l’avion de Paris.
Y séjourner
Il y a quatre possibilités : en croisière, en hôtel à Koror, en hôtel à
Peleliu ou à Carp. J’ai raté la dernière place sur un bateau, du coup
je me suis décidé pour un séjour en hôtel. J’ai choisi de résider à
Carp Island, car situé au sud de l’archipel, il est proche des
meilleurs sites de plongée. En effet, tous les clubs de Koror font
leurs plongées dans le sud, avec au passage près de deux heures de
speed boat par jour.
Autant le dire tout de suite : c’est le paradis sur terre. Il est
simple mais avec le confort minimum. Il occupe - à vue de nez – moins
de 5 ou 10% de l’ile, le reste étant occupé par la jungle, où il est
possible d’aller faire un petit tour. Il faut environ deux heures pour
faire le tour de l’ile. Pas de voitures, pas de compresseur, pas de
climatisation, pas de TV, juste une quinzaine de bungalows dans un
décor paradisiaque. Electricité 24/24, prévoir des adaptateurs pour les
prises US. Il n’y a pas vraiment de plage où se baigner, car pas de
profondeur autour de l’ile. Le marnage est assez important, à vue de
nez près d’1.5m au ponton.
L’hôtel appartenant à un japonais, j’ai eu en permanence
environ 70% de clientèle japonaise, le reste étant constitué
d’allemands, plus quelques italiens et des français. Nourriture bonne
le matin et le soir, de type nipponisante, variable le midi (parfois
assez mauvaise). Le personnel est super gentil et disponible. Il n’y a
pas grand-chose sur l’ile en termes de ravitaillement, et de toute
façon, Koror est également isolé. Donc si vous avez besoin d’un truc
spécifique, amenez-le de la France de préférence.
Il y a quelques moustiques le soir, donc pour aller dîner prévoir une
petite protection. Pour les chambres, les produits anti moustiques sont
fournis.
Le diner est à 18h, quartier libre après.
Anglais obligatoire. Il y a eu une française à une époque, ce n’est
plus le cas. Et tendez l’oreille, car la manière de prononcer l’anglais
n’est pas piquée des vers !
Attention, Palau est très cher. Un hôtel luxe sera à 300$/jour, la
plongée à 65$ en moyenne.
Plonger
De base, il est prévu une double tank, c'est-à-dire deux plongées
consécutives avec en moyenne 90mn d’intervalle. Le départ a lieu entre
8 et 10 heures, en fonction des arrivées, des sites de plongées, etc.
Compter environ 5 heures d’absence de l’ile. En effet, après la
première plongée, en fonction de l’heure, le bateau ira s’ancrer sur un
site à l’abri du vent, avec possibilité de PMT, ou bien on sera
débarqué sur une ile avec éventuellement le déjeuner. Prévoir un sac
pour emmener ses affaires (huile solaire, lunettes, etc) sur le bateau.
J’ai eu pendant quasiment tout le séjour des bateaux plutôt
confortables, puissants, prévus pour une quinzaine de plongeurs
environ. Avec supplément (compter 65$), il est possible de faire des
plongées complémentaires, soit le matin à 6h, soit en milieu de journée
vers 15/16h. Ces plongées sont organisées s’il y a un minimum de
plongeurs, elles ne sont donc pas quotidiennes. Quand les japonais sont
là, ils font souvent la plongée de 6h, sauf que moins bon plongeurs,
ils ne restent que 45mn au lieu de 60mn, durée syndicale des plongeurs
européens. Je n’ai pas fait de plongée de 15h, au cours de laquelle une
palanquée a croisé une fois du tigre. Un sac filet où mettre son matos
est fourni par le club, et sera amené sur le bateau par les guides.
Que Voir
Il y a grosso modo trois types de plongée :
- Les blue holes. Il s’agit de trous dans le platier larges
de quelques mètres qui vont descendre dans la zone des 30m, ouvrant sur
le bleu avec des arches, d’autres « holes », et de magnifiques jeux de
lumière. J’en ai fait trois ou quatre, c’est joli, mais quand on en a
fait deux… L’avantage de « Blue Hole » (c’est l’un des plus beaux),
c’est que la suite de la plongée nous amène ensuite sur « Blue Corner
».
- les jardins Coraliens : y’a quelque chose de bizarre sur Palau, c’est
que si le corail est plutôt en bon état, il est terne, et il n’y a pas
de faune que j’appelle « intermédiaire ». C'est-à-dire peu de balistes,
anthias, ballons, perroquets, etc. Souvent quand on se promène dans ces
jardins, c’est triste et vide. Sauf à croiser du pélagique.
- Les plongées pélagiques et faune : c’est le gros atout de Palau. Les
plongées sur Blue Corner, New Drop Off, German Channel, Ulong Channel,
Peleliu sont ce que j’appelle de belles plongées, voire de très belles
plongées. Sur 18 plongées, on a croisé du requin sur 17 d’entre elles
(du gris et quelques pointes blanches). Parfois pour une vision
fugitive de 5 secondes, parfois pendant 50mn quasi non-stop. Il n’y a
pas de grande concentration comme en Polynésie, je n’en ai jamais
compté plus de 8/10 à la fois (juste deux fois), mais on peut en avoir
en quasi-permanence sur une plongée. Il y a aussi de la manta (2 fois
sur 3 sur German Channel)., de la tortue, des raies aigles, des gros
thons, des bancs (barracudas, perches pagaie, lutjans, carangues
argentées, perroquets à bosse, etc).
Comme je le disais, les plus beaux sites sont au sud de Palau, il y en
a peu, donc tout le monde vient plonger sur ces endroits. Pour repérer
Blue Corner, c’est simple : c’est là ou il y a 5 ou 10 bateaux en
permanence, venant tous de Koror. Pour faire Blue Corner en paix, il
faut y aller à la plongée de 6h, et là, ben on était les premiers, et
c’était superbe.
Difficultés
Palau a la réputation d’avoir beaucoup de courant, mais honnêtement,
sauf sur Blue Corner une fois, ça n’a pas été difficile. L’avantage
d’un faible courant sur les drop-off est d’avoir la faune plus proche
du récif qu’avec du courant. C’est en sortant de « Blue Hole » et en
arrivant sur Blue Corner que j’ai eu le plus de Requins Gris (environ
une trentaine en 20mn) facile à voir, et tout contre le récif, sans un
poil de courant. Ensuite, il peut y avoir du courant (sur Blue Corner,
il s’est levé à une vitesse phénoménale, en moins de 5mn), surtout en
fonction de la lune. Il est arrivé une fois qu’une palanquée dérive de
Peleliu à Blue Corner, soit 5 miles !! La difficulté majeure reste le
vent, qui souffle en permanence et qui empêche d’accéder à certains
sites non protégés.
Eau à 28.5° en moyenne, visibilité variable selon les sites, plutôt
bonne en moyenne. 12L alu, pas de Nitrox ; 60mn maximum, quelques
descente à 30m, mais plutôt dans la zone des 15/20 : pas de paliers de
la semaine.
Y aller ?
Honnêtement, je dirais au plongeur européen d’aller aux Maldives en
premier. C’est moins loin, moins cher, et grosso modo la même faune
(moins de requins toutefois, mais plus de petite faune). Après, si vous
aimez les requins, et les mantas (c’est la premières fois de ma vie que
je vois au même moment dans mon champ de vision deux mantas et trois
gris -sur German Channel -), et que vous avez fait 7 fois les Maldives
(dont un dernier voyage nul), ben allez y. Car il y a deux boni :
Le bonus
Deux choses rendent Palau « différent » :
- les Rocky Islands : allez voir les photos de Palau vu du ciel sur le
net, c’est absolument magnifique. Quand entre deux plongées, on est
débarqué sur une ile avec du sable blanc fin comme de la farine, une
eau limpide et des dégradés de couleurs incroyables, on se dit que
c’est l’un des plus beaux endroits au monde. Nettement plus beau que
les Maldives, et à mon avis plus beau que la Polynésie. Seuls les
Seychelles pourraient être du même niveau, mais n’y ayant pas mis les
pieds, je ne peux pas me prononcer. De gros efforts sont faits pour
lutter contre la pollution et les déchets, tout est nickel.
- Jellyfish Lake : l’expédition à Jellyfish Lake (payante 65$) est à
faire absolument. Après s’être baladé dans les Rocky Islands, on arrive
à un ponton ; faut grimper pendant 15mn pour arriver au lac, et là,
c’est un spectacle phénoménal que de se baigner avec des milliers,
voire des dizaines de milliers de méduses. Uniquement en PMT,
c’est…magique, y a pas d’autres mots. C’est une expérience unique. Les
plus petites font 1cm de diamètre, les plus grosses 15 cm…Il faut le
vivre.
Quand y aller
Il y a une période à éviter, c’est d’août à octobre. Les vents d’ouest
amènent les queues de cyclones des Philippines, les meilleurs sites ne
sont plus accessibles, donc à fuir. Novembre est la meilleure période
pour les Mantas, février-mars est excellent, avril est bon avec une eau
un peu plus chaude donc un peu moins de pélagiques, mais plus de
spectacle sur Peleliu.
Mai reste correct, mais correspond aux vacances japonaises, donc
beaucoup de monde. Juin/juillet est moyen, le vent commence à tourner
d’est en ouest.
Le dernier jour, il s’est mis à pleuvoir, donc pas de regrets de
partir. Seul petit grain de sable dans mon organisation, le retour -
mouillé avec les 50mn de speed boat – m’a laisse vers 16h au club à
Koror avec un avion à 1h du matin ; j’aurais du prévoir une chambre
d’hôtel en day use. J’ai demandé au chauffeur de m’emmener dans un
hôtel, et j’ai patienté dans le lobby.
A l’aéroport, prévoir 35$ de taxes de départ. Comme dans tous les
aéroports du coin, c’est au passager d’emmener son bagage soute aux
rayons X après l’enregistrement. De même, ils demanderont souvent le
plan de tous les vols prévus en Micronésie (comme s’ils craignaient un
afflux de plongeurs européens clandestins là-bas ?!), garder donc ses
documents de voyage à portée de main.
Direction Guam. Attention, c’est un territoire américain, donc faut
avoir le bon passeport. Remplir la carte verte, et non la blanche (pour
moi en tout cas). Arrivé à 6h du matin avec le vol pour Chuuk à 20h,
j’avais pris une chambre en day use au Santa Fe Hotel. Simple mais
confortable pour y dormir un peu, et manger. Service de navette pour
l’aéroport, il est à moins de 10mn, et en bord de mer.
Le soir, vol Continental Airlines vers Chuuk et ses épaves.
Donc pas de vidéos de Palau, mais heureusement, des photos grâce à
Laurent, en ligne sur mon site www.manta-passion.com. Il m’a aussi
donné quelques minutes de film à Jellyfish Lake, que je mettrais en
ligne plus tard.
Conclusion : Beau
voyage, paysages splendides, belles plongées, mais loin et très cher.