Ile Cocos
Chapitre 2
Comme la nuit était
passablement noire, même à l’Ile Cocos, comme quoi c’est franchement
pas la peine de la ramener moi je vous le dis, nous retournâmes devant
la TV ou la version non expurgée et parue uniquement en DVD aux US de
"Sissi IV le Retour" par Quentin Tarantino nous avait laissé avec Sissi en
train d’embrocher sa belle-doche avec un pic à glace tout en essayant
d’énucléer son fiancée à coup de fourchette à escargot.
Bref,
après une nuit reposante, nous fûmes tout émoustillés par le lever de
soleil sur un océan pour une fois qui avait cessé de bouger, et un
bateau qui avait arrêté de faire des montagnes russes. Après un court
briefing (combien j’ai de doigts ? 12 : apte à plonger !!) nous nous
mîmes allo, euh, a l’eau, scusez, petite déformation de l’oreillette
professionnelle.
Au bout de 10mn, après avoir raclé le fonds de
l’eau tel un agriculteur breton avec sa herse dans les alignements de
Carnac, j’ai enfin consenti à ouvrir un œil. Et là oh merveille, un
poisson ! Si si, j’vous jure, un truc sans détendeur à bulles !( j’ai
peut être pas inventé le fil à couper le roquefort, mais je sais faire
la différence entre un éléphant rose en recycleur, et un poisson ballon
quand même !!). J’ai essayé de compter les points noirs de sa robe,
mais j’ai eu peur de me rendormir, alors j’ai arrêté.
Et puis,
l’avantage d’etre sous l’eau, c’est que le soleil est moins éblouissant
quand on le regarde dans les yeux. Enfin c’est une expression, car le
soleil a pas d’yeux. Mais bon, pour les spécialistes du rétropédalage,
je ferais un croquis. Puis de toute façon, on a pas eu de soleil. Mais
donc, disais-je, en faisant un faux mouvement, je me suis retrouvé la
tête dans le sable, ébloui par le reflet du non-soleil sur la mer
(c’est une licence poétique, la petite blonde au bout de la salle, vous
viendrez me voir après les cours).
Et j’ai aperçu 3 ombres, avec une tête bizarre, un peu aplatie, à qques mètres au dessus de moi… (à suivre)